Ce qui suit n’est pas, à proprement parler, une méthode de batterie. Il s’agit de généralités et de principes que vous pourrez mettre en application au sein de cours et de travail personnel, en vous référant à de diverses et multiples méthodes et partitions de batterie.

La difficulté (à divers degrés) et les concepts (principaux) de la batterie sont - dans certains cas - sa complexité rythmique ainsi que la coordination des mains et des pieds. L’aspect mélodique peut être aussi envisagé (selon la qualité et la tension des peaux …).

La batterie est apparue au début du XXème siècle. Parmi les premiers instruments, furent installés la grosse caisse, la caisse claire, les cymbales et certains accessoires de percussion. Puis apparurent progressivement les cymbales " charleston " ainsi que les toms.

Diffèrent en fonction de chaque batterie, époque et langage.
1 - Grosse caisse
2 - Tom basse
3 - Caisse claire
4 - Toms médiums
5 - Cymbales " Charleston "
6 - Cymbales " Ride " et " Crash "

Celles-ci peuvent varier selon les personnes et les exercices. Jouer par exemple les rythmes à différents tempo :
- dans leur intégralité
- en rajoutant élément par élément
- en simplifiant au départ pour arriver au rythme souhaité par la suite.

Propre à chaque batteur. Configurer les éléments de la batterie à sa convenance.

Selon sa morphologie, sa, ou ses tenue(s) de baguettes, les caractéristiques fondamentales sont souplesse et détente. En effet l’échauffement et le travail musculaire des doigts, des poignets et des chevilles sont absolument essentiels.

Il existe une multitude de sons sur chaque élément : centre, bords, emplacements intermédiaires, cymbales charleston (fermé ou ouvert), grosse caisse (batte appuyée ou relevée), et cela en fonction du matériel (y compris baguettes, balais, mailloches …), de la tension des peaux, ainsi que la manière de frapper.
Ces caractéristiques sont nécessaires pour obtenir :
- des sons variés.
- des sons correspondants (par convention) à certaines musiques.
- une position permettant de mieux gérer les sons que l’on souhaite obtenir.
- une qualité sonore de la batterie en fonction de l’acoustique des lieux.

Le rythme est la manière de définir la durée des sons.

- Tempo : unité de mesure correspondant aux nombres de pulsations par minute.
- Quelques soient les musiques, celles-ci ont toujours une ou plusieurs parties quelque soit leur durée.
- Ces parties sont généralement subdivisées en mesures (les mesures n’existent pas dans l’absolu et, entre autre, ne tiennent pas forcément compte des phrases musicales contenant une ou plusieurs mélodies).
- Chaque mesure (répétitive ou non) contient un certain nombre de temps (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, etc. ).
- A chaque temps correspond une décomposition potentielle avec ses différentes figures de notes :
- Décomposition du temps par deux (et ses multiples) = Binaire
- Décomposition du temps par trois (et ses multiples) = Ternaire
- Décomposition du temps par cinq (et ses multiples) = (mesures dites
- Décomposition du temps par sept (et ses multiples) = " exceptionnelles ").

Appliquer ces principes à tout les nombres premiers (11, 13, 17, …).

Tableau des figures de notes et silences correspondants :
D’ailleurs il serait possible mathématiquement de définir des tableaux de figures de notes qui concerneraient tous les nombres premiers, voire d’utiliser d’autres systèmes comme le pourcentage où en l’occurrence nous pourrions constater le fait que la durée des figures varient selon les musiques, les décompositions des temps, les interprètes selon leur technique instrumentale et leur culture, etc. (ex : musique brésiliennes, africaines …).

- A chaque mesure ou décomposition du temps peut être rajouté 1/4, 1/3, 1/2, 2/3, 3/4, 1/5, 2/5 (…) de temps.

- De même que l’on peut aussi mélanger :
1/ les décompositions du temps ; " 3 pour 2 ", " 4 pour 3 " (...).
2/ Les mesures ; dans une mesure à cinq temps, un instrument peut jouer des " séquences " à trois temps et ainsi de suite … de ce fait, les notes et les rythmes peuvent se croiser avec un nombre conséquent (ou infini) de possibilités.

- Il existe aussi des durées dites aléatoires pouvant être jouées avec ou sans tempo régulier (" rubato ").

- Penser aux nuances (pp à ff) et aux accentuations. Ex. : les " Ghost notes " sont des notes complémentaires qui sont jouées Pianissimo.

Tous ces événements ; tempo, parties, phrases musicales, nombre de temps par mesures, décompositions, durées " aléatoires ", rajout de quart ou tiers (…) de temps, polyrythmie (…), correspondant à toutes sortes de musiques, peuvent s’écrire grâce au système d’écriture traditionnel (voir théorie du solfège), car celui-ci est fondé sur des principes mathématiques. En fait tout (ou presque !) peut s’écrire, alors ayez la patience d’apprendre et de comprendre puis … tout deviendra " limpide ".

Travailler, ou s’échauffer, sur des rudiments répertoriés entre autres sur diverses méthodes de batterie (La méthode de Tambour R.Tourte, les méthodes Dante Agostini, etc.), voire certains rythmes issus de traditions orales et auditives, auxquels vous pourrez rajouter - ou changer l’ordre des figures de notes - toutes les multiples combinaisons rythmiques souhaitées.

- Sur la caisse claire, le tom basse et le " charley " (= tensions et supports différents)
Avec :
- A/ les mains, B/ les pieds, C/ les mains & pieds.
- différents doigtés (main droite = o , main gauche = • )
- différentes nuances (Piano, Mezzo forte et Forte)
- différents tempo (lent, médium et rapide).
-> Sélectionner les rudiments en fonction : de leur complexité, de vos choix et d’une éventuelle utilité musicale.

Le tableau suivant* défini les figures de notes potentielles en 1 temps (de la noire aux doubles croches) :

-> Appliquer toutes les figures de notes (de la ronde aux quadruples croches ainsi qu’aux nombres premiers).

* Les sons de la batterie sont considérés comme " indéfinis ", donc les figures et silences écris ne correspondent pas aux durées " réelles ".

Les " fills " en anglais (" annonces, relances, reprises " … ) sont des interventions qui annoncent ou terminent de nouveaux événements : mesures, phrases musicales, mélodies ou thèmes, changements harmoniques, cycles ou grilles, parties, etc. Quelques conseils :
- jouer des fills correspondants à la même séquence rythmique que certains rythmes (voire certaines mélodies ou " gimmick ").
- improviser sur chaque élément de la batterie.
- lire et s’inspirer à partir de méthodes et partitions.
- imiter et s’inspirer d’autres batteurs.

Technique de frappe ou de balayage :
- bout
- demi plein
- plein

Balayage en :
- petits cercles
- grands cercles
- huit
- ellipse
- rectiligne
-> A/ en rythme, B/ " rubato ", C/ dans n’importe quel sens


Ainsi que de multiples autres figures …

Accompagner différentes sortes de musiques, en tenant compte de ses goûts certes, mais surtout pour enrichir ses connaissances et son expérience. Je vous propose pour cela de Jouer :

- les rythmes et " fills " en écoutant aussi bien tous les instruments que ce que l’on joue.
- en gardant le tempo.
- en équilibrant tous les volumes (en y associant accents et nuances).
- en étant le plus régulier possible (selon les critères de décomposition définis précédemment).
- jouer des " chorus " et " solo " (du simple au complexe, en improvisant ou en lisant, etc.).

-> Important : s’enregistrer donne un très bon aperçu de ses résultats.